Mine de rien, je n’ai pas chômé. D’abord, Lost in the Rain, ou du moins son alpha, est terminée. Il s’agit d’une histoire d’horreur (soft) mettant en scène des enfants perdus sous la pluie et soumis à la menace des fantastiques sirènes de l’averse. On y trouve aussi de la lutte des classes et un rien de continuum lesbien, ainsi qu’un prêtre catholique qui a bien cherché ce qui lui arrivera. Elle est jouable ici1, ce qui est une excellente chose puisqu’elle me permet de me consacrer à deux embryons de romans, qui m’apprivoisent plus que je ne les apprivoise, et à une constellation d’appels à textes courts.
En parlant de textes courts, une soirée organisée par les éditions entropie autour du périodique littéraire Fragments approche. Elle se tiendra samedi 14 octobre à la galerie “Les 26 Chaises” à Paris, et toutes les informations sont ici. Oui, sur Facebook. Écoutez, nous évitons d’être âgistes. Je suppose.
On y lira des textes2, on écoutera de la musique et il sera aussi possible d’observer trois expositions distinctes. Si je ne sais rien des deux autres, je peux déjà vous dire que j’accrocherai des extraits de ma série photographique Sigilí, dont je possède une expo depuis… juste avant l’annulation du festival où je devais… exposer. C’était en 2020, si vous vous demandez ce qui a pu se produire.
Ça m’a en tout cas rappelé qu’en des temps immémoriaux, j’avais pour projet d’étendre cette série au-delà de mon cercle de connaissances, de prendre des photos de gens ni blancs, ni de ma classe sociale, ni cis, ou du moins pas un de ces trois trucs, et d’en faire un petit livre. Ce n’est pas une promesse, mais j’ai vu dans l’expo à venir une bonne occasion de raviver cette flamme. On verra. Sentez-vous libres de suivre la page Instagram ; dussiez-vous le faire, j’interpréterais cela comme un encouragement.
Pour l’heure, je prends des pages entières de notes sur deux pays différents, j’apprends à connaître des personnages diamétralement opposés, je décroche des ateliers d’écriture auxquels je me rends au troisième exercice pour noter des fragments de descriptions, et je dessine des cartes à l’aide de grains de café lancés au hasard sur la page.
Et j’attends le printemps.
Par “on” j’entends bien évidemment “n’importe qui sauf moi”. D’ailleurs, j’ai écrit un texte sur le fait de lire à voix haute, l’autre jour. C’était, disons, le bon texte pour mon style de lecture à voix haute.