Je parle trop.
Du moins, c’est ce qu’on m’a toujours dit.
Toujours, c’est-à-dire du plus loin que je me souvienne ; à mon âge on ne se rappelle pas vraiment son enfance. Je me rappelle la sensation de m’être enfin mis·e à parler, c’était un peu avant le bac et après le brevet, puis de ne plus savoir comment arrêter, quelques années plus tard.
On, c’est-à-dire tout le monde sauf mon entourage actuel. Je vous souhaite un entourage qui comprenne que dire beaucoup de mot ce n’est pas toujours essayer de voler la place des autres ; trouver le mien m’a permis de réduire mon niveau d’anxiété global, et donc d’arriver à mieux contrôler ces pics d’angoisse lors desquels il faut donner le change, et ce que font les gens en société c’est qu’ils parlent, parlent parlent, alors on va faire pareil et surtout n’oublier aucun détail sinon on ne nous croira pas. Raté : l’anxiété s’auto-générait.1