Le premier livre sur l’écriture que j’ai lu, c’était Nobody wants to read your shit de Steven Pressfield. J’ai vite enchaîné avec Turning pro et The war of art, et, bien qu’il s’agisse de la perspective d’un homme blanc, état-unien, qui évoque les moments où il a écrit en étant dans la précarité sans pour autant réellement adresser (anglicisme) cette tension, c’était ce dont j’avais besoin à ce moment. Dans l’un de ces trois ouvrages, il écrit :
It’s not the writing part that’s hard. What’s hard is to sit down to write.
Ce n’est pas écrire qui est le plus difficile, le plus dur, c’est de se décider à poser ses fesses sur une chaise pour commencer à écrire, traduirai-je assez librement. Comme beaucoup d’aphorismes au sujet de l’écriture, c’est à la fois vrai et pas vrai, puisque le plus dur c’est encore de survivre sous le capitalisme tout en écrivant, surtout au tout début, quand vous n’avez pas de raison tangible d’espérer un jour gagner de l’argent. Mais, en réalité, la nécessité de survivre sous le capitalisme fait partie des raisons pour lesquelles il est si difficile de poser ses fesses et d’écrire, alors on peut arriver à s’entendre, Steven et moi.